Le groupe pharmaceutique Sanofi a déclaré à l’AFP ce lundi, avoir été mis en examen pour « homicides involontaires » dans l'enquête sur la commercialisation de l'anti-épileptique Dépakine.
Cette mise en examen est supplétive étant donné que le laboratoire lyonnais avait déjà été mis en examen en février dernier pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires. »
L’enquête vise à établir s'il y a eu « tromperie sur les risques inhérents à l'utilisation du produit et les précautions à prendre, ayant eu pour conséquence de rendre son utilisation dangereuse pour la santé de l'être humain. »
Pour rappel, en 2016 une enquête avait été ouverte auprès du tribunal judiciaire de Paris à la suite d’une procédure à l’initiative de l’Apesac (Aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant). Elle s’appuyait sur 14 cas de mères ayant reçu de la Dépakine lors de leur grossesse. Les victimes reprochent au laboratoire de ne pas avoir suffisamment informé le public des effets dévastateurs de ce médicament sur le fœtus.
Cette mise en examen est "une très grande victoire pour les familles de victimes de la Dépakine", a réagi l’Apesac. Sanofi quant à lui conteste le bienfondé de ces poursuites.